renforcement de capacités des acteurs des média sur le respect de la (...) - PIPADHS

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal, la Direction de la Promotion et de la Protection des Enfants du Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants a organisé un atelier de mise à niveau des responsables des organes de presse sur le respect de la règlementation des données à caractère personnel notamment celles des enfants et des petits enfants. Cette rencontre s’est déroulé du 17 au 19 octobre 2022 à Saly en présence de plusieurs responsables d’organes de presse de renom et de personnes ressources intervenants dans le secteur des média.

Ousseynou NDIAYE lundi 24 octobre 2022 2 commentaires

Pour mener à bien la campagne de protection, la DPDPE s’appuie aussi sur les médias.

C’est dans ce cadre qu’un atelier de Mise à niveau des responsables des organes de Presse sur le respect de la réglementation sur la protection des données à caractère personnel celles des enfants et des petits enfants se tient à Saly durant trois jours.

Les Ntics mettent à nu la vie privée

En effet, avec le développement fulgurant des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), les données à caractère personnel semblent ne plus être du domaine de la vie privée. L’exploitation de ces données à caractère personnel viole les libertés fondamentales et la dignité des personnes physiques.

"Nous voulons que les journalistes soient conscients du rôle qu’ils jouent par rapport à la protection des données à caractère personnel des enfants. Avec le développement des Ntics, les journalistes doivent savoir que les enfants ont droit à une protection surtout ceux qui sont victimes de violences, particulièrement de viol ou de maltraitance. Les enfants ne doivent pas être exposés au nom du respect de leur droit. Nous attendons que les journalistes puissent prendre conscience de leur rôle pour que les enfants puissent être protégés parce que ce sont leurs enfants", plaide Diéguy Diop Fall.

D’après elle, les enfants exposés aux dérives des réseaux sociaux peuvent avoir des conséquences dramatiques. Les protéger impose un engagement et des efforts de toutes les parties prenantes dans la prévention et la lutte contre les fléaux que constituent les Ntics

En effet, en dépit de toutes les mesures prises par l’Etat pour protéger les enfants, Mme Fall considère que le développement rapide des NTICs, marqué par celui de l’Internet et la prolifération des réseaux sociaux font que le phénomène de la divulgation des données à caractère personnel prend de plus en plus des tournures dramatiques, surtout quand cela concerne les enfants, cible très vulnérable et dont l’avenir peut être compromis pour toute une vie.

Durant ces trois jours, il s’agira pour le DPDPE de sensibiliser les responsables des organes de presse sur le respect de la réglementation sur la protection des données à caractère personnel, notamment celle des enfants et des petits enfants.

De les sensibiliser à participer à la protection des enfants et des petits enfants contre toutes formes d’exploitation ou d’utilisation de leurs images à travers les réseaux sociaux et la presse en général. D’améliorer les connaissances et compétences des journalistes sur l’obligation de respecter les données à caractère personnel, surtout concernant les enfants.

Le représentant de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), Migui Maram Ndiaye a invité ses collègues à plus de responsabilités quand il s’agit de traitement médiatique des questions liées aux enfants.

"Les Droits des enfants sont souvent bafoués par les confrères surtout en cas de viol. Ils sont exposés avec la divulgation de leur identité entre autres. Et au sortir de cet atelier, nous espérons que les participants seront mieux outillés pour un meilleur traitement médiatique des questions concernant les enfants. Car, rares sont les journalistes qui respectent les droits des enfants", déplore-t-il.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet investir dans les premières années pour le développement humain du Sénégal, financé par la Banque mondiale et placé sous la tutelle du Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants.



S'inscrire à notre newsletter